Biodiversity and orophily on the Cameroon Highlands
 
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Selon la première étude exhaustive consacrée à cette chaîne de montagne, on recensait 170 espèces au-dessus de 1800 m sur la Dorsale camerounaise (« Insularité continentale… », Libert, 1991). La correction de quelques omissions a porté ce nombre à 183.

Depuis 1991, trois nouveaux sites ont été visités, le mont Bana sur le rebord sur du Plateau Bamiléké, le mont Kupe, près du mont Manengouba, et le Tchabal Mbabo, plus au nord (ainsi que l'Hosséré Ziver, dans les monts Mandara, mais son altitude – 1300 m – est moins élevée). Le mont Bana est la plus riche de toutes les localités étudiées, avec 169 espèces (Amiet & Libert, 1995) ; 67 de ces espèces n'avaient pas été observées sur la Dorsale camerounaise, et le total a grimpé à 250, un accroissement de 42 %.

Seulement 36 et 32 espèces ont été trouvées sur, respectivement, le mont Kupe et le Tchabal Mbabo, mais 14 n'étaient pas sur la liste précédente, et le nombre total d'espèces observées au-dessus de 1800 m atteint désormais 264.

Ce nombre peut sembler important, mais il doit être comparé à la richesse d'autres sites camerounais. Par exemple, j'ai recensé plus de 700 espèces sur le mont Fébé, une colline proche de Yaoundé (Libert, 1994), alors même que la surface prospectée comme la durée de la prospection sont très inférieures dans ce cas.

Environ 52 seulement de ces 264 espèces (soit 20 %), peuvent être considérées comme des orobiontes, et la diversité spécifique de la Dorsale camerounaise est essentiellement due à des espèces non orophiles.

Enfin, sept seulement de ces orobiontes sont propres à la Dorsale camerounaise ; ils sont qualifiés d'oro-endémiques camerounais*.


* il faut leur ajouter Cymothoe alticola Libert & Collins, 1997, vicariant orophile de C. caenis.

 
 
Galerie forestière près de Mayo Kélélé
au pied du Tchabal Mbabo (voir carte)
 
             
Autres photos de la Dorsale camerounaise