Dans la première partie de ce travail, on en précisera d’abord les limites, en montrant qu’il n’est pas possible de le restreindre au seul genre Epitola Westwood. L’examen d’une vingtaine de caractères permettra à la fois de définir les limites du genre Epitola et de préciser ses relations avec les genres voisins, Stempfferia, Hewitsonia et Hypophytala en particulier.
Cet examen mettra également en évidence son hétérogénéité, ce qui conduira à son éclatement, et à la création des genres Cerautola, Geritola et Cephetola, ainsi que de trois nouveaux sous-genres. Cette partie se terminera sur une proposition de phylogénie, s’efforçant de préciser les relations entre tous ces genres.
A l’exception du genre Hewitsonia, dont la révision par T. Bouyer est en cours, les autres genres (Epitola, Stempfferia et Hypophytala d’une part, Cerautola, Geritola et Cephetola, d’autre part) sont révisés dans le présent travail ; par commodité, l’ensemble est désigné par l’expression « Epitola l. s. », en dépit de l’exclusion des Hewitsonia.
Dans la seconde partie, les 135 espèces et 23 sous-espèces des genres Epitola, Cerautola, Stempfferia, Geritola, Cephetola et Hypophytala (étudiés dans cet ordre), seront passées en revue. Parmi celles-ci, on compte 41 nouvelles espèces et seize nouvelles sous-espèces, ainsi que cinq taxons, considérés comme des synonymes, qui sont « réhabilités » ; parallèlement, seize taxons (quatorze espèces et deux sous-espèces) sont mis en synonymie, et il n’est pas exagéré de parler d’un chambardement de la systématique de ces genres (l’annexe II donne la liste des nouveaux taxons et de ceux qui sont réhabilités, l’annexe III donne celle des synonymies, anciennes et nouvelles).
Environ un tiers des nouvelles espèces et sous-espèces sont décrites en collaboration avec d’autres auteurs : dans ce cas seulement les noms des auteurs sont précisés.
De façon plus anecdotique, il n’a pas toujours été facile de trouver des noms appropriés pour les nouvelles espèces, dont les habitus offrent rarement des caractères distinctifs évidents. Le recours aux dédicaces « familiales » a permis à la fois de tourner cette difficulté et de témoigner de la reconnaissance de l’auteur à ceux dont les efforts sur le terrain ont largement contribué à améliorer notre connaissance de ces genres.
