Résumé
La nécessité d’un examen approfondi des espèces du genre Eresiomera est apparue quand j’ai voulu mettre de l’ordre dans ma collection, dans laquelle de nombreux spécimens récoltés par Robert Ducarme dans le nord-est de la RDC sont venus s’ajouter à ceux que j’avais récoltés au cours de mon séjour au Cameroun.
Les résultats obtenus confirment qu’il n’était pas superflu de l’entreprendre puisque quatorze nouveaux taxons, dont onze nouvelles espèces, sont décrits ; cinq des nouvelles espèces ont été découvertes parmi les spécimens du nord-est de la RDC, trois autres parmi ceux du Cameroun. Alors que la dernière liste publiée (Williams, 2023) recensait 17 espèces d’Eresiomera, ce genre comprend maintenant 28 espèces (et quatre sous-espèces).
La séparation des espèces est largement basée sur des différences d’habitus ; le dimorphisme sexuel est souvent considérable, mais les deux sexes peuvent aussi être difficiles à distinguer, ce qui est le cas pour deux ou trois des nouvelles espèces (dont E. roberti n. sp., ci-contre).
Les genitalia mâles jouent aussi un rôle important ; ils ont été examinés pour la plupart des espèces et sont illustrés par de nombreuses figures regroupées en plusieurs planches pour faciliter les comparaisons. Avec les genitalia femelles et les résultats de l’analyse des codes-barres ADN, ils ont aussi permis de distinguer trois groupes d’espèces (groupes d’E. isca, E. rutilo et E. bicolor).
Les codes-barres ADN n’ont malheureusement été disponibles que pour la moitié environ des espèces, et quelques problèmes n’ont pas été résolus, notamment celui de l’appariement des mâles et des femelles dans un certain nombre de cas. Il n’a pas été possible non plus de déterminer auquel des trois groupes appartiennent trois espèces.
Des cartes de répartition sont données pour la plupart des
taxons, qui sont tous illustrés dans six planches couleurs ; quelques spécimens non identifiés sont aussi illustrés
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