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Révision du genre Pseudaletis Druce |
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Pseudaletis
abriana, femelle R |
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Pseudaletis
melissae, HT femelle R |
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Introduction Le genre Pseudaletis a été créé par Druce (1888) pour deux espèces, agrippina, décrite dans le même article et dont il fait lespèce type, et clymenus, quil avait décrite en 1885 comme Spindasis ; logiquement, il considère que son nouveau genre est proche de Spindasis. Stempffer (1967) intègre les Pseudaletis à sa sous-famille des Aphnaeinae, une sous-famille non reconnue par Eliot (1973), qui en fait la tribu des Aphnaeini (dans la vaste sous-famille des Theclinae). Il y place les Pseudaletis dans une section propre, distincte de celle des Aphnaeus, qui réunit tous les autres genres. Le point de vue dEliot est suivi par Ackery et al. (1995), mais non par Heath dans sa révision des Aphnaeini (1997) ; celui-ci confirme cependant la spécificité des Pseudaletis, et indique que le genre le plus proche serait Lipaphnaeus. Le présent travail ne se situe pas à ce niveau, et se veut plutôt une remise en ordre de la systématique des Pseudaletis. Le seul travail densemble sur le genre est celui dAurivillius (in Seitz, 1922), qui recense les neuf espèces connues à cette époque, dont une seule est mise en synonymie dans la présente révision (P. nigra Holland). En 1967, la liste publiée par Stempffer compte 16 espèces (dont P. zebra Holland ne fait pas partie) et deux sous-espèces ; trente ans plus tard, celle dAckery et al. (1995) compte 17 espèces, P. zebra ayant été réhabilitée. Toutefois, le genre na jamais fait lobjet dune révision, ce qui pouvait sexpliquer par la relative rareté des spécimens en collection : moins de cent dans la plus importante (N.H.M. de Londres), seulement neuf au Muséum de Paris ! La situation a changé ces dernières années, et un important matériel a été réuni, à la fois par Robert Ducarme et par léquipe de lA.B.R.I. (African Butterfly Research Institute, Nairobi), sous la direction de Steve Collins. Le premier a récolté quelque 170 spécimens dans le nord-est du Zaïre, tandis que la collection de lA.B.R.I. abrite plus de 70 % des 1670 spécimens examinés pour cette révision. Ce matériel a révélé plusieurs nouvelles espèces, certaines dont il existait déjà quelques spécimens en collection, dautres totalement inédites (une première description, celle de P. malangi, a dailleurs été publiée en 1995 par Collins & Larsen) ; il permet également de mieux comprendre les différentes espèces. Devenue indispensable, la révision du genre a donc tout naturellement été entreprise sous légide de lA.B.R.I. Au terme de cette révision, le genre Pseudaletis compte 24 espèces, dont onze nouvelles (parmi lesquelles cinq sont décrites en collaboration avec Steve Collins), et quatre sous-espèces, dont trois nouvelles. En dépit ce qui a été dit ci-dessus, sept espèces, soit plus dune sur quatre, ne sont connues que par un ou deux spécimens. Sept nouvelles synonymies sont aussi prononcées. Le plan de ce travail est semblable à celui de mes précédentes révisions. Dans une première partie, les caractères génériques sont examinés, notamment les genitalia mâles et femelles. Ces derniers, qui navaient jamais été étudiés, se sont révélés très utiles pour préciser les relations entre les espèces et ont permis de définir trois groupes despèces, les groupes de P. agrippina, P. clymenus et de P. leonis (voir la composition de ces groupes). |
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Pseudaletis bouyeri, HT femelle R |
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Pseudaletis
michelae, femelle R |
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