Révision du genre Telipna Aurivillius : présentation
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Le genre Telipna a déjà fait l’objet d’une révision il y a relativement peu de temps (Jackson, 1969), et une nouvelle révision n’était peut-être pas aussi nécessaire que l’avait été celle de Jackson.

La première raison qui m’a poussé à l’entreprendre est que le genre Telipna est considéré comme le groupe frère des Ornipholidotos, dont je viens de publier la révision (Libert, 2005) ; ce travail m’a conduit à étudier les caractères des Telipna et, insensiblement, à les classer en groupes d’espèces. Ces résultats sont repris dans la première partie de cette révision, au terme de laquelle les 28 espèces de Telipna sont réparties en cinq groupes, définis par une combinaison des caractères de genitalia mâles et d’habitus. Il est probable que chaque groupe est monophylétique, mais les relations entre eux n’ont pas pu être précisées.

Parallèlement, l’étude de l’important nouveau matériel récolté dans plusieurs pays (Ghana, Cameroun, R.C.A., nord-est du Zaïre) a montré qu’il s’intégrait mal dans le cadre spécifique défini par Jackson, et qu’une nouvelle révision était nécessaire ; c’est l’objet de la deuxième partie de ce travail.
Ainsi, l’accroissement du matériel disponible (environ 5700 spécimens, ont été examinés, soit 3300 mâles et 2400 femelles), combiné à l’examen de toutes les collections « historiques » (y compris, pour la première fois, celle de Plötz à Greifswald), et en particulier des types, a permis de rédéfinir plusieurs espèces, d’en décrire quelques autres et, surtout, de mieux préciser leurs affinités et leurs répartitions, ces dernières étant souvent approximatives dans le travail de Jackson.

Jackson distinguait 26 espèces et 8 sous-espèces, auxquelles il faut ajouter maesseni Stempfer, 1970, kigoma Kielland, 1978, et zairiensis Berger, 1981, décrites après sa révision, soit 37 taxons. Au terme de ce travail, le genre compte pratiquement le même nombre de taxons (28 espèces et 11 sous-espèces), mais quatre espèces et deux sous-espèces nouvelles sont décrites et quatre taxons sont réhabilités, tandis que huit taxons sont mis en synonymie. Ce remaniement considérable de la systématique des Telipna confirme a posteriori l’utilité de cette nouvelle révision…

Toutes les espèces sont redécrites (ou décrites) et leurs répartitions illustrées par 14 cartes. La biogégraphie du genre est traitée dans un court chapitre final. Dans cett partie, tout comme dans la répartition donnée pour chacun des taxons, la République démocratique du Congo (« Congo–Kinshasa ») est désignée sous le nom de Zaïre, plus court et qui évite les confusions avec la République du Congo (« Congo–Brazzaville »). Celle-ci, qui s’est aussi appelée « République Démocratique Populaire du Congo », est appelée ici Congo. De même, la partie sud du Zaïre est désignée par Shaba, plutôt que par Katanga.

La présentation est la même que pour les autres travaux de l’auteur ; on trouvera en particulier une liste des taxons par pays et une série de planches dans lesquelles tous les taxons sont illustrés. Les différentes nuances de rouge et d’orange sont particulièrement difficiles à rendre, et il suffit pour s’en convaincre de comparer les planches des deux principaux catalogues illustrés, D’Abrera, 1980, et Berger, 1981 : si les couleurs du second sont proches de la réalité, celles du premier en sont souvent fort éloignées. Malgré le soin apporté à la réalisation des planches, il n’est pas certain que ces couleurs seront parfaitement rendues ici.

         
     
   
Telipna transverstigma femelle
         
 
  Telipna kigoma femelle