Contribution à l’étude des Lycaenidae africains : le genre Euliphyra Holland
 
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Résumé

Dans la sous-famille des Liphyrinae, le genre Euliphyra Holland est le seul représentant en Afrique de la section des Liphyra (Eliot 1973). Après Poulton & Bethune-Baker (1913), Stempffer (1967) souligne qu’il est plus proche du genre Indo-Australien Liphyra Weswood que des autres genres africains de Liphyrinae (Aslauga Kirby, Paraslauga Bethune-Baker et Egumbia Bethune-Baker, maintenant réunis dans le genre Aslauga Kirby, Libert 1994).

Deux espèces seulement étaient reconnues, E. leucyana (Hewitson) et E. mirifica Holland, mais on montre ici qu’E. hewitsoni Aurivillius est bien une espèce distincte de mirifica, qu’elle remplace en Afrique occidentale. La répartition de ces espèces en Afrique montre que, en dépit de sa proximité avec les Liphyra Indo-Australiens, le genre Euliphyra est absent de l’Afrique orientale et australe.

 
 
   

Euliphyra mirifica*, femelle (Cameroun)

* En 2016, on montre que cette femelle est celle d'Euliphyra cameruna Libert.

           
               

Note liminaire sur le genre Aslauga Kirby

Son étude est à la fois fragmentée et désordonnée. Elle a débuté en 1994 par la Révision du genre Egumbia Bethune-Baker, inclus dans les Aslauga dans la mise au point publiée la même année. Ce travail a dû être mis à jour dès 1997, et une mise à jour des genres Aslauga et Euliphyra a été publiée fin 2016.

 

 

Contribution à l’étude des Lycaenidae africains : révision du genre Egumbia Bethune-Baker

 

Résumé

A partir de l'étude des genitalia mâles, l'auteur montre que le genre Egumbia comprend quatre espèces : l'espèce type, E. ernesti (Karsch) et E. katangana (Romieux), bien distincte de la précédente, ainsi que deux nouvelles espèces, E. febe (Cameroun) et E. karamoja (N Ouganda).

Remarque : le genre Egumbia est mis en synonymie avec Aslauga Kirby par Libert (1994 ; ci-dessous, mise au point sur le genre Aslauga)

 
Aslauga ernesti, mâle (Ghana)  
  Aslauga ernesti, femelle (Ghana)
 
   
Contribution à l’étude des Lycaenidae africains : mise au point sur le genre Aslauga Kirby
 

Résumé

La découverte d'une nouvelle espèce de Lycaenidæ (Aslauga satyroides) amène l'auteur à revoir la systématique de la section des Aslauga des Liphyrinae, et à inclure les genres Paraslauga Bethune-Baker d’abord, Egumbia Bethune-Baker ensuite danse genre Aslauga.

Trois nouveaux taxons, proches d’Aslauga lamborni sont aussi décrits : A. confusa, A. bouyeri et A. imitans, ainsi qu’une nouvelle sous-espèce d’A. marshalli, m. adamaoua. Par ailleurs, Aslauga marginalis Kirby est réhabilitée, A. aura Druce est mis en synonymie avec A. bella Bethune-Baker (synonymie annulée dans la deuxième note…), et des néotypes d’A. kallimoides Schultze sont désignés.

De nombreuses indications sont fournies sur la répartition des espèces présentes au Cameroun, ainsi que sur leur distribution en Afrique. La phylogénie du genre est discutée.

Aslauga satyroides, mâle
                 
Contribution à l’étude des Lycaenidae africains : deuxième note sur le genre Aslauga Kirby (Lepidoptera, Lycaenidae)

Résumé

Plusieurs raisons ont rendu indispensable une actualisation de la première note sur le genre Aslauga Kirby (Libert 1994). Ce sont tout d’abord les efforts déployés sur le terrain, au Cameroun par T. Bouyer, en Tanzanie par le regretté I. Kielland, et un peu partout par S. Collins et son équipe (C. Congdon et I. Bampton), qui ont considérablement accru le matériel disponible pour étude, ce qui, d’ailleurs, ne vaut pas seulement pour les Aslauga.

Ainsi, plusieurs taxons récemment découverts sont décrits : A. guineensis (en collaboration avec S. Collins) et A. prouvosti (avec T. Bouyer), dans le groupe d’A. lamborni, ainsi qu’A. tanga, proche du complexe d’A. purpurescens (avec S. Collins) et A. vininga kiellandi.

De même, la découverte en Tanzanie d’une nouvelle sous-espèce, A. bouyeri congdoni, permet de montrer que le mâle précédemment attribué à A. confusa Libert est en réalité celui d’A. bouyeri Libert.

L’examen d’autres collections a aussi apporté son lot d’informations : la « découverte » du mâle d’A. imitans Libert, qui est décrit, et de quatre mâles d’A. bella récoltés au Nigeria, qui permet de montrer qu’A. aura et A. bella sont deux bonnes espèces. Par ailleurs, la description des genitalia du mâle d’A. bitjensis Bethune-Baker permet de confirmer la position de cette espèce dans la phylogénie des Aslauga.
Enfin, les efforts de S. Collins ont permis de récupérer une partie, mais une partie seulement, du matériel emprunté par Cottrell depuis plus de 15 ans.

La connaissance des Aslauga a donc incontestablement progressé, mais plusieurs questions n’ont pu être résolues : ni la femelle d’A. prouvosti n. sp., ni le mâle d’A. confusa Libert n’ont pu être identifiés.

Aslauga guineensis, femelle